« NOUS NE VOULONS PAS D'UN VIADUC DE GENES EN FRANCE » (HERVE MAUREY, SENATEUR DE L'EURE)
Deux semaines après le lancement de la commission d'enquête sur l'état des ponts français, et en prévision de six mois de travaux parlementaires, son président Hervé Maurey dévoile pour La Tribune ses premières intuitions. « Le vrai sujet, c'est : comment fait-on pour éviter d'avoir un viaduc de Gênes en France ? » en ces termes qu'Hervé Maurey, dans son bureau de président de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, résume le sens de la mission d'information sénatoriale lancée il y a 15 jours sur l'état des 200.000 ponts français. C'est Dotée des prérogatives d'une commission d'enquête, elle pourra dans les six prochains mois contraindre les acteurs publics et privés concernés à venir témoigner. « C'est assez rare qu'on fasse cela », souligne (UC) le sénateur de l'Eure. « C'est quand même l'outil le plus fort. Nous avons, en effet, souhaité avoir ces pouvoirs pour aller plus loin. » Avec les deux co-rapporteurs Patrick Chaize (LR) de l'Ain, avec qui il siège au Conseil d'orientation des infrastructures, et Michel Dagbert (SOCR) du Pas-de-Calais, Hervé Maurey entend se rendre en France mais aussi en Italie pour comprendre ce qui s'est passé. Si cela s'avère nécessaire, il commandera même « une étude extérieure » sur le sujet. Le président (LR) du Sénat, Gérard Larcher, dégage en effet depuis peu des crédits pour obtenir des données indépendantes et ne plus dépendre des seuls renseignements des administrations visées.