ASCOVAL : QUELLES CHANCES DE SURVIE POUR L'ACIERIE ?
En redressement judiciaire depuis janvier dernier, le sort de l’aciérie Ascoval à Saint-Saulve près de Valenciennes (281 salariés), est désormais entre les mains du tribunal. Lors de l’audience de ce mercredi 24 octobre au matin, les juges ont reporté l’audience au 7 novembre. Le dossier reste politiquement brûlant. Dès l'annonce du renvoi de la décision au 7 novembre, les représentants des salariés dépêchés à Strasbourg ont élaboré leur plan de bataille. « On va mettre la pression sur Vallourec en bloquant les voies ferrées pour empêcher l'expédition des marchandises. Notre message est clair : Vallourec doit revenir à la table des négociations » , a prévenu Olivier Burgnies, délégué syndical CFDT et représentant des salariés devant le tribunal de grande instance de Strasbourg. Les quatre délégués du personnel présents à Strasbourg ont reconnu que l'arrêt de la production décidé à Saint-Saulve ne pourrait pas durer au-delà de la semaine prochaine, surtout en période de redressement judiciaire. « Dans l'immédiat, nous voulons provoquer une réunion en présence des banques privées, de la BPI et de Vallourec. Si possible, dès la fin de cette semaine », annonce Olivier Burgnies. « On ne sait pas trop qu'attendre de l'État, on a juste l'impression qu'il suit les humeurs de Vallourec », poursuit-il. « Tout cela transpire de mauvaise foi. On veut que Vallourec revienne en tant qu'actionnaire, pas en tant que démolisseur ».
VALLOUREC, PIÈCE MAÎTRESSE