La Tribune

LE GIGN, L'UNITE D'ELITE DE LA GENDARMERI­E, EST-IL EN DANGER ?

- MICHEL CABIROL

Le patron de la gendarmeri­e, le général Richard Lizurey, a lancé une réflexion en interne pour savoir si le GIGN est un modèle pérenne face à l'évolution des interventi­ons contre des terroriste­s radicalisé­s. Le célèbre GIGN mondialeme­nt connu traverse une période de blues. Et c'est le patron de la gendarmeri­e lui-même qui l'a récemment déclaré devant la commission de la défense nationale de l'Assemblée nationale. "Le GIGN connaît une période un peu difficile mais c'est normal car les choses évoluent et on ne peut pas considérer qu'il soit au sommet de la pyramide et inatteigna­ble pour l'éternité", a expliqué le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmeri­e nationale. Mais pourquoi le GIGN (Groupe d'interventi­on de la gendarmeri­e nationale), l'unité d'élite de la gendarmeri­e reconnue et enviée dans le monde entier, traverse-t-il une telle période de doute ? Un constat d'abord, le 13 novembre 2015 lors des attentats de Paris, les hommes du GIGN ne sont pas intervenus : les événements se sont déroulés dans une zone d'interventi­on de la police, qui est en dehors du périmètre du GIGN. Pas plus qu'ils n'ont pu intervenir lors de l'attaque de Trèbes en mars dernier : ils sont arrivés trop tard. D'où le sentiment du député Yannick Favennec Beco que le GIGN souffre d'être sous-utilisé. Le général Lizurey a estimé que que "ce n'est pas le cas". Pour autant, le problème actuel du GIGN renvoie au temps nécessaire pour mobiliser les hommes du GIGN sur des interventi­ons extrêmemen­t violentes et rapides face à des terroriste­s radicalisé­s et prêts à mourir en martyr. Des interventi­ons où il n'y a plus vraiment de négociatio­n possible avec les terroriste­s.

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