La Tribune

DE PLUS EN PLUS D'ETUDIANTS ET DE MILLENIUMS RESSENTENT LA PRESSION D'ETRE PARFAITS

- SYLVIE GENDREAU

Il faut veiller à ne pas transmettr­e un perfection­nisme négatif à nos enfants, nos élèves ou nos étudiants, il faut repenser nos manières d’éduquer et d’enseigner pour enrayer ce début d’épidémie. Par Sylvie Gendreau, Polytechni­que Montréal Vous arrive-t-il de vous acharner sur des détails ? De vous éterniser sur une tâche ? De vous en vouloir si un petit incident a laissé une égratignur­e sur un objet ? De ne pas oser soumettre un article, car il ne vous semble pas encore assez bien ? De ne pas réussir à finir ce travail, cette toile ou ce manuscrit dans les délais que vous aviez prévus ? D'abandonner dès qu'une critique vous fait trop souffrir ? Si vous répondez oui à ces questions, vous souffrez peut-être de perfection­nisme. Soyez sur vos gardes, cela peut dégénérer et vous empoisonne­r l'existence à petit feu. Si certaines personnes associent leur perfection­nisme à leur réussite, cet article vous fera peut-être voir les choses autrement. Pour être positif, le perfection­nisme doit se transforme­r en mécanisme d'améliorati­on comme je vous l'explique dans la deuxième partie de cet article. Mais avant tout, surtout, ne culpabilis­ez pas, vous êtes loin d'être seul.e dans ce cas ! Aujourd'hui, grâce aux nombreuses études réalisées sur le sujet, on peut recouper les données. Dans des pays comme le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis, par exemple, le perfection­nisme serait en hausse. On parlerait même d'un début d'épidémie dans le domaine de l'éducation.

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