"LA FISCALITE ECOLOGIQUE SERT DE BOUC EMISSAIRE A UN ENSEMBLE DE MECONTENTEMENTS"
[Entretien] Pour l'économiste de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Mireille Chiroleu-Assouline, la fiscalité écologique "est sans doute la plus difficile à comprendre pour les contribuables." Alors que François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, reçoivent ce jeudi les acteurs de la filière carburant, la fronde s'organise. Plusieurs appels à manifester contre la hausse des prix des carburants ont été lancés. Le mouvement des gilets jaunes, qui a prévu plusieurs manifestations le 17 novembre prochain, ne cesse de gagner du terrain. Face au mécontentement, le gouvernement tente d'apaiser les tensions, mais la colère est loin de s'amenuiser. Lors de son déplacement à Charleville-Mézières ce mercredi, Emmanuel Macron a été interpellé sur la question du prix des carburants. "Je sais qu'il y a des gens qui râlent. Je tiendrai bon", a-t-il réaffirmé face aux remarques. Pour l'économiste de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et vice-présidente de l'association française des économistes de l'environnement, "la résistance à la fiscalité écologique est l'expression d'un sentiment d'injustice face à l'impôt." > Lire aussi : Hausse des prix des carburants : les Français touchés au porte-monnaie LA TRIBUNE - Pourquoi la fiscalité écologique suscite-t-elle autant de mécontentement ?