CONTRE LA POLITIQUE DE TRUMP, LES DEFENSEURS DE L'ENVIRONNEMENT S'ORGANISENT
Lors des midterms du 4 novembre, les candidats ont dû tenir compte de l'inquiétude grandissante de nombre d'électeurs, au-delà des clivages partisans, à propos du dérèglement climatique. Par Mario Del Pero, Sciences Po - USPC Les questions environnementales n'ont certes pas été au centre de la campagne des midterms au États-Unis. Mais cette réalité ne signifie pas que le déni de Donald Trump concernant le dérèglement climatique et le démantèlement des règles établies par Barack Obama n'ont pas suscité dans le pays une riposte vigoureuse, et souvent efficace, voire une forme de résistance. Ces élections aux enjeux pleinement nationaux, transformées en référendum pour ou contre Donald Trump, ont été dominées par les questions idéologiques qui amplifient les divisions de la nation américaine alimentées par la rhétorique démagogique et incendiaire du Président, tout en exacerbant la polarisation des deux camps. Du psychodrame entourant la nomination du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême aux actes de violence qui ont culminé avec l'attaque sanglante de la synagogue de Pittsburgh (11 morts), en passant par la polémique sur la caravane de migrants centraméricains tentant de rallier la frontière mexico-américaine, les débats et l'information en continu se sont presque exclusivement focalisées sur les sujets d'intérêt national. Cette campagne a ainsi confirmé que tout le débat politique aux États-Unis était happé, de manière inexorable et toxique, par la figure de Trump.