INDUSTRIE DU FUTUR : L'HEURE DE LA MOBILISATION A SONNE
Pour enclencher la réindustrialisation de l'économie française, le gouvernement tente de convaincre les entreprises, notamment les PME-PMI, très en retard, d'investir dans la robotique et les outils numériques. Si de nombreux leviers existent, la transformation du tissu industriel français est une bataille encore loin d'être gagnée. Deux défis se détachent : former aux métiers de demain et redorer l'image de l'industrie auprès des jeunes. L'industrie française va-t-elle enfin connaître un nouveau souffle ? À chaque changement de majorité, les gouvernements se montrent offensifs pour tenter d'enrayer le déclin industriel du pays, qui n'a cessé de perdre des usines et des emplois depuis 2000. Lors du dernier remaniement, le 16 octobre dernier, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a insisté sur « l'importance de croire dans l'industrie du futur. » « Vouloir faire de la France la première nation en Europe en matière de nouvelles technologies, ça n'exclut pas de se battre pour chaque emploi industriel sur le territoire. Nous nous battons pour les emplois qui existent, et nous préparons en même temps l'industrie du futur. » Pour accomplir cette double tâche, la nouvelle secrétaire d'État, Agnès Pannier-Runacher, a reçu comme « mission principale » , « la reconquête industrielle » . Ex-numéro deux du groupe Compagnie des Alpes, cette diplômée de Sciences Po, de HEC et de l'ENA vient remplacer celle qui n'aura même pas passé un an à Bercy, Delphine Gény-Stephann. Premier dossier sur sa table de travail : sauver Ascoval, le spécialiste des aciers spéciaux, en difficulté avec son principal client et actionnaire, Vallourec.