"LA BELGIQUE A ACHETE UN AVION FURTIF SUR UNE DECISION DE L'OTAN" (STAVROS KELEPOURIS, KNACK)
Dans une passionnante enquête publiée le 8 octobre dans Knack, un hebdomadaire flamand, le journaliste Stavros Kelepouris montre comment la Belgique avec l'OTAN comme donneur d'ordres, a subtilement orienté l'appel d'offres vers un choix inexorable en faveur de l'avion de combat américain F-35. "C'est possible d'avoir une compétition et de construire, en même temps, cette compétition afin qu'un candidat ait un avantage sur certains points", explique-t-il dans une interview accordée à La Tribune. Tout est dit... Après avoir lu votre enquête sur la façon dont la Belgique a écrit et mené l'appel d'offres pour l'achat de nouveaux avions de combat, on a la très nette impression que les militaires belges ont tout fait - mais de façon très subtile - pour orienter le choix vers le F-35. Est-ce votre avis ? Ce que je voulais montrer dans mon enquête, c'est que dès le tout début du processus, il y a eu plusieurs marqueurs dans l'appel d'offres, qui indiquaient que cela devait être le F-35. Toutefois, cela ne veut pas dire que la compétition était totalement faussée. C'est plus subtil. C'est possible d'avoir une compétition et de construire, en même temps, cette compétition afin qu'un candidat ait un avantage sur certains points. D'ailleurs, l'avion de combat Eurofighter est allé jusqu'au bout de cette compétition. Quels sont ces marqueurs qui laissaient suggérer un choix orienté ? C'est clairement l'exigence de furtivité. Le F-35 est l'avion le plus moderne et le plus avancé qui inclut cette technologie.