"LES MAIRES ATTENDENT UN MINIMUM DE CONSIDERATION DE LA PART DE L'ETAT"
Alors que le 101e Congrès des maires se tient cette semaine à Paris, en l'absence du président de la République, l'Association des maires de Gironde a rappelé le sentiment de "révolte" qui anime ses membres. Entre contrainte financière et injonctions contradictoires de l'Etat, les maires girondins semblent à un pas de se décourager. C'est une mauvaise nouvelle de plus pour les maires de France réunis pour leur congrès annuel à Paris du 20 au 23 novembre : contrairement à son engagement d'y venir chaque année, Emmanuel Macron a annoncé qu'il ferait l'impasse sur l'évènement, laissant le soin à son Premier ministre de s'exprimer devant les édiles. Une décision qui intervient après des mois de relations très difficiles entre l'Etat et les collectivités sur fond de tensions financières. Lire aussi : A Marseille, le "coup de gueule des territoires" contre l'«ultra-centralisation» "C'est une déception supplémentaire qui vient ajouter à l'inquiétude de nombreux maires et conseillers municipaux dont une partie envisage de ne pas se représenter en 2020", confirme Gérard César, président de l'Association des maires de Gironde et maire de Rauzan (1.200 hab.) depuis 2001. "La suppression de la taxe d'habitation, qui est un levier important de l'action communale, et la campagne #BalanceTonMaire sur les réseaux sociaux ont été très mal vécues par les maires", ajoute-t-il, préférant se référer au #MaCommuneJyTiens lancé par l'Association des maires de France.