LA BELGIQUE A CHOISI LE F-35 : EXCELLENTE NOUVELLE POUR LA DEFENSE EUROPEENNE!
OPINION. Au terme d'une procédure d'appel d'offres public transparente, la décision du gouvernement belge choisir l'avion américain a provoqué des réactions courroucées, principalement à Paris. Mais le reproche fait à la Belgique d'affaiblir la défense européenne est proprement inacceptable: le Danemark, l'Italie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas (sans parler de la Norvège, hors UE) ont fait le choix du F-35: les accuse-t-on de torpiller la défense européenne? Par Luc Gennart, colonel aviateur en retraite, échevin à la ville de Namur (Belgique), et Raymond Dory, général de brigade en retraite. La décision du gouvernement belge d'acquérir le F-35 pour remplacer le F-16 vieillissant a suscité pas mal de vagues tant en Belgique qu'à l'étranger. Rarement un marché de l'armement aura provoqué une telle polémique. Pourtant, c'est bien parce que notre population ne montre pas beaucoup d'appétence pour les investissements en matière de défense, considérés souvent par le citoyen belge au mieux comme un mal nécessaire, que ce gouvernement a lancé en mars 2017 une procédure par appel d'offres public adressée à cinq agences étatiques afin d'objectiver le choix d'un nouveau chasseur-bombardier permettant de classer les candidats selon des critères les plus transparents possibles. Seuls deux soumissionnaires ont finalement répondu intégralement aux 164 questions - publiques - du Request for Governmental Proposal (RfGP) : le Royaume-Uni (pour l'Eurofighter-Typhoon) et les États-Unis (pour le F-35). Après les retraits de Boeing et de Saab, la France décide de son côté de ne pas répondre au RfGP mais propose, en échange du Rafale, un "partenariat stratégique" dépassant largement le cadre du marché.
UN "CONTRAT DU SIÈCLE" TRANSPARENT