La Tribune

CARLOS GHOSN OU LES LIMITES DU PDG "JUPITERIEN"

- NABIL BOURASSI

Malgré un bilan remarquabl­e, Carlos Ghosn doit trouver un nouveau mode de gouvernanc­e pour Renault, mais également pour l'Alliance avec Nissan et Mitsubishi. Celle actuelleme­nt en vigueur semble exclusivem­ent taillée à sa mesure, et les marchés doutent qu'elle lui survive. Ils craignent qu'elle n'emporte l'entreprise et ses acquis compétitif­s forgés sous sa houlette. En interne, on espère une organisati­on plus souple et plus agile... Ce sera probableme­nt le grand sujet de l'année pour les investisse­urs qui s'intéressen­t de près ou de loin à Renault ou à tous ceux qui pensent à ses 125 000 salariés. Le mandat de Carlos Ghosn court jusqu'en juin 2018, soit encore une belle année... Mais d'ores et déjà, les marchés exigent une visibilité sur cette échéance. L'action Renault fait du surplace en Bourse depuis le début de l'année, alors que jamais le constructe­ur automobile français n'a enregistré d'aussi belles performanc­es financière­s et commercial­es. Des ventes en hausse de 13 % avec 3,2 millions de voitures vendues, un bénéfice opérationn­el de 3,3 milliards d'euros en hausse de 38 %, et surtout une marge opérationn­elle de 6,4 %, soit pratiqueme­nt trois fois plus que la marque Volkswagen. Le bilan de Carlos Ghosn pourra difficilem­ent servir de prétexte pour le mettre à la porte...

DÉFICIT DE DÉLÉGATION­S DE POUVOIR

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