DES CENTAINES DE MILLIERS D'EMPLOIS « VERTS » : MYTHE OU REALITE ?
Selon le président de l'Ademe, Arnaud Leroy, l'impact de la transition écologique est positif sur l'emploi, avec l'espoir de 900.000 emplois verts supplémentaires en 2050. Les principaux gisements se trouvent dans les énergies renouvelables, la rénovation thermique des bâtiments et la mobilité. Mais il souligne la difficulté de les quantifier avec exactitude. L'argument de l'emploi est agité aussi bien par les promoteurs de la transition écologique, dès lors baptisée « croissance verte », que par les tenants de l'immobilisme, au nom des destructions d'emplois qu'elle entraînerait inéluctablement. Il est vrai que le sujet est particulièrement sensible dans un contexte où le chômage touche près de 10% de la population active. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), bras armé de l'État pour la mise en oeuvre des politiques publiques en la matière, produit régulièrement des études prospectives s'efforçant d'évaluer le résultat de la transition écologique sur le marché de l'emploi, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Elle a publié, en septembre 2018, deux focus, sur les Hauts-de-France et l'Occitanie. Ces études montrent que le gros des créations d'emplois se situe dans les énergies renouvelables (notamment bois-énergie et méthanisation), la rénovation thermique des bâtiments et la mobilité, à la fois dans les transports collectifs et dans l'installation de bornes de recharges électriques. Dans le même temps, l'Ademe anticipe des pertes d'emplois dans l'entretien et la réparation des automobiles ainsi que dans le transport routier de marchandises.