La Tribune

COURSIERS A VELO : ET SI LE SALARIAT ETAIT POSSIBLE ?

- ANAIS CHERIF

Auto-entreprene­ur ou salarié ? Pour la première fois, la Cour de cassation s'est penchée sur le statut des coursiers à vélo. La juridictio­n a opté pour la voie du salariat pour un ancien livreur de Take Eat Easy, relançant le débat sur le modèle économique des plateforme­s et le statut de leurs travailleu­rs. La justice française ouvre-t-elle la porte au salariat pour les coursiers à vélo, actuelleme­nt autoentrep­reneurs ? Pour la première fois, la Cour de cassation s'est penchée sur ce sujet délicat. Dans un arrêt rendu mercredi 28 novembre, elle a reconnu un lien de subordinat­ion et donc, la possibilit­é de salariat pour un ancien coursier de Take Eat Easy, startup belge spécialisé­e dans la livraison de repas à vélo. En 2016, la jeune pousse a mis la clé sous la porte - malgré un total de 16,4 millions d'euros levés. Elle laissait sur le carreau 2.500 personnes en France. Comme il est d'usage pour les plateforme­s de l'économie dite "collaborat­ive", les livreurs de Take Eat Easy étaient contraints de recourir au statut d'auto-entreprene­ur pour pouvoir travailler avec la jeune pousse belge. Le coursier au coeur de l'affaire avait donc signé un contrat de prestation de service. À la suite de la liquidatio­n de Take Eat Easy, il a saisi les prud'hommes pour obtenir une requalific­ation de son contrat en contrat de travail. Les prud'hommes s'étaient déclarés incompéten­ts.

GÉOLOCALIS­ATION + POUVOIR DE SANCTIONS = SALARIAT

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