La Tribune

LES DEVISES EMERGENTES AU COEUR DU G-20 ARGENTIN

- SEBASTIEN OUM

Ce week-end, Buenos Aires accueillai­t le sommet annuel du groupe des 20. Marquée par le poids médiatique des tractation­s commercial­es et des discussion­s sur le climat, cette édition 2018 s'est également attardée sur les difficulté­s du continent sud-américain et de ses devises. Par Sebastien Oum, Ceo d'Yseulis Pour cette treizième rencontre, la capitale argentine souhaitait mettre à l'honneur l'évolution du travail à l'heure du numérique, l'investisse­ment privé pour soutenir les infrastruc­tures de développem­ent, et la production agricole durable. Malheureus­ement pour le pays hôte, l'actualité géopolitiq­ue et économique mondiale s'est invitée au programme de cette rencontre au point de capter l'essentiel de la couverture médiatique de l'événement. En coulisse, le peso argentin, le réal brésilien, et le bolívar vénézuélie­n étaient pourtant bel et bien présents au coeur des négociatio­ns. Inflation record au Venezuela, décrochage du peso argentin et élection d'un président d'extrême droite au Brésil, il faut reconnaîtr­e que les sources d'instabilit­é ne manquent pas en Amérique du Sud. Au mois d'octobre, l'inflation du bolívar vénézuélie­n dépassait le seuil astronomiq­ue des 800.000%. Du côté du peso argentin, la volatilité est certes retombée au cours des derniers jours, mais la devise demeure toujours sous pression aux alentours de 40 pesos pour 1 euro (contre 22 au 1er janvier). Au Brésil enfin, le programme libéral du président élu Jair Bolsonaro permet pour le moment au réal de côter à 4,30 réais pour 1 euro (contre un plus haut à 4,91 à la mi-septembre). Dans ce contexte agité, pour stabiliser leurs économies, les pays d'Amérique latine doivent donc avant tout à stabiliser leurs devises.

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