COMMENT LES ACTEURS DU GRAND PARIS PENSENT LA VILLE DE DEMAIN
Au Salon de l'immobilier d'entreprise (Simi), aménageurs et élus grand-parisiens se disent prêts à relever les défis de la transition écologique et numérique. Veni, vidi, vici, c'est terminé ! « J'arrive, je cède des charges foncières, je prescris des obligations et je m'en vais. Ce modèle connaît ses limites », assure Thierry Lajoie, directeur général de l'établissement public Grand Paris Aménagement (GPA). Au Salon de l'immobilier d'entreprise (Simi), "l'habitant" revient sur le devant de la scène. « Quand on construit quelque chose sans les gens, ils pensent qu'on construit contre eux. » C'est pourquoi Thierry Lajoie a commandé une enquête à Harris Interactive sur "les Franciliens et la ville de demain". Il en ressort que sur les 2.000 personnes interrogées entre le 22 novembre et le 3 décembre dernier, et donc en pleine crise des "gilets jaunes", plus des trois quarts souhaitent à l'avenir une mobilité renforcée et s'investir dans une vie plus qualitative. En matière de déplacements urbains, premier émetteur de gaz à effet de serre, 88% d'entre eux espèrent ainsi des transports communs à l'heure et 80% un forfait unique pour les transports publics et individuels. « La région Île-de-France est présentée ou considérée comme une population individualiste, mais on n'est pas uniquement sur le "moi et ma voiture personnelle" », commente le sondeur Jean-Daniel Lévy.