HABITAT INDIGNE : "IL FAUT REMETTRE A PLAT TOUTES LES PROCEDURES !" (GUILLAUME VUILLETET, LREM)
INTERVIEW. Le député (LREM) du Val-d'Oise Guillaume Vuillet vient d'être missionné par le Premier ministre pour formuler des propositions en matière de lutte contre l'habitat indigne. Le parlementaire va notamment regarder quels outils administratifs, budgétaires et juridiques peuvent être mobilisés. Trois semaines après la promulgation de la loi Élan, et dans le contexte du drame de Marseille, le gouvernement est désormais habilité à prendre, par voie d'ordonnance, des mesures visant à simplifier les mécanismes de lutte contre l'habitat indigne. C'est pourquoi le Premier ministre Edouard Philippe a demandé au député Guillaume Vuilletet (LREM) du Val d'Oise de travailler jusqu'à fin mai pour rationaliser les outils et gagner en efficacité dans ce domaine. LA TRIBUNE - Vous devez "recenser les besoins opérationnels", "mener des entretiens avec les acteurs représentatifs" et "proposer des évolutions réglementaires et institutionnelles". Concrètement, comment allez-vous réformer le traitement de l'habitat insalubre en six mois ? GUILLAUME VUILLETET - Avec la loi Élan, nous avons déjà renforcé considérablement les outils de justice contre les marchands de sommeil. Il existerait de 80.000 à 100.000 logements loués de cette façon alors que seuls 90 marchands de sommeil sont condamnés chaque année... De même, nous avons renforcé les incitations à faire des travaux dans l'ancien si nécessaire. Nous avons également réformé le régime de l'expropriation pour ne pas qu'il y ait des gens qui en profitent.