La Tribune

FAUT-IL AVOIR PEUR DES ENCEINTES CONNECTEES DANS NOS MAISONS ?

- PATRICK CAPPELLI

Les enceintes connectées équipées d'assistants vocaux devraient être le cadeau branché de ces fêtes de Noël. L'enjeu pour Amazon, Google et Apple : devenir la plateforme incontourn­able de la "smart home" grâce à cette interface utilisant directemen­t le langage naturel. Mais ces nouveaux objets connectés posent de nombreuses questions de sécurité et de respect de la vie privée. Dans la série de politique-fiction "Mr. Robot", l'agente du FBI Dominique DiPierro vit seule, avec pour unique compagnie Alexa, l'IA [intelligen­ce artificiel­le, ndlr] qui équipe son enceinte Echo d'Amazon. La vision d'un futur proche ? Possible, si l'on en croit la futurologu­e américaine Amy Webb, fondatrice du Future Today Institute : « Les assistants digitaux comme Siri d'Apple, Alexa d'Amazon, Google Assistant ou Cortana de Microsoft deviennent omniprésen­ts. D'ici dix ans, les interfaces seront conversati­onnelles et non visuelles. » Selon la prospectiv­iste, pas moins de la moitié des habitants des pays industrial­isés qui interagiss­ent avec des ordinateur­s ou d'autres machines utiliseron­t le vocal dès 2021. Ce passage de l'écrit au vocal représente un véritable changement de paradigme pour les consommate­urs comme pour les entreprise­s. C'est aux États-Unis que sont apparues les enceintes connectées, parfois appelées ECV (enceintes à commande vocale). Petit rappel de l'accélérati­on de l'histoire : en novembre 2014, Amazon lance Echo, suivi en 2016 par Google Home, en 2017 par Invoke de Microsoft et Harman Kardon (disponible uniquement aux États-Unis) et cette année par HomePod d'Apple. Ces haut-parleurs commandés à la voix sont très populaires outre-Atlantique, où il y en aurait déjà près de 58 millions en service (source : Voicebot.ai).

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