ELECTRICITE ET CLIMAT : LE DELICAT EQUILIBRE
OPINION. Les énergies renouvelables ont prouvé leur utilité dans la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Mais elles ne peuvent pour le moment être la base des systèmes de productions électriques nationaux à l'instar du nucléaire. De fait, il est impérieux de les faire agir de concert avec le nucléaire afin de parvenir à un mix énergétique équilibré. Et pour cela une politique volontariste en la matière est nécessaire. Par Dr. Nicolas Mazzucchi, auteur de "Energie, ressources, technologies et enjeux de pouvoir" (Armand Colin, 2017). Alors que la COP24, destinée avant tout à mesurer les progrès de l'Accord de Paris et à tracer la feuille de route pour les prochaines étapes, se referme le 14 décembre, il est nécessaire de se pencher sur l'état des enjeux climatiques et des progrès accomplis. L'Accord de Paris, c'est sa principale nouveauté par rapport au Protocole de Kyoto qui servait de cadre de référence jusqu'en 2015, se fonde sur les engagements - appelés INDC - des Etats, ceux-ci étant librement déterminés. Chacun peut donc choisir une voie particulièrement vertueuse, comme la plupart des pays européens, ou, au contraire, ne proposer que des efforts limités. Sans revenir sur les tenants et les aboutissants de l'Accord de Paris, ni même les chances que les ambitions de celui-ci finissent par se concrétiser, le constat est aujourd'hui sans appel : nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire.
DE L'IMPORTANCE DE LA FILIÈRE NUCLÉAIRE