La Tribune

« ON NE VA PAS AU CES POUR COMBLER UN BESOIN RAPIDE D'INVESTISSE­MENT » (ETHAN PIERSE)

- ANAIS CHERIF

Participer au salon de Las Vegas coûte très cher. Cet aspect rend indispensa­bles une préparatio­n puis une bonne gestion du temps et des priorités une fois sur place. Ethan Pierse, fondateur du fonds Borderless Ventures et coach du French Tech Pavilion au CES 2019, livre ses conseils aux entreprene­urs qui s'apprêtent à faire le grand saut.

LA TRIBUNE - Quel est le stade de maturité que doit atteindre une startup pour qu'il devienne intéressan­t pour elle de se rendre au CES ?

ETHAN PIERSE - C'est du cas par cas. D'un point de vue pratique, participer à un tel événement coûte cher. Cela peut grimper très vite, car la semaine où se tient le CES est la plus chère de l'année pour se rendre à Las Vegas. Il faut prendre en compte les frais courants (billets d'avion, hébergemen­t, nourriture...) et le prix du stand. Le total peut facilement atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros, selon le nombre de personnes envoyées sur place. Pour une petite activité disposant d'un fonds de roulement serré, il faut faire attention.

Du point de vue du business, les startups peuvent avoir un besoin stratégiqu­e particulie­r et doivent effectuer une veille technologi­que de leur secteur. Dans ce cas, il n'est jamais trop tôt pour aller au CES. D'autant plus si la startup a une activité pertinente pour le CES : activité hardware - vente d'un produit physique - et « B to C » - destinée au marché du grand public. Faire le salon permet d'affiner sa cible de marché, de connaître la concurrenc­e et de déterminer ce qu'il faut faire ou ne pas faire.

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