L'IMPACT DE LA GRANDE PURGE EUROPEENNE SUR LE SYSTEME PRODUCTIF
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, l'impact de la grande purge européenne sur le système productif
Après avoir frôlé la déflation, peut-on dire que l'Europe retire aujourd'hui les fruits des politiques d'offre qu'elle a menée avec plus ou moins de brutalité selon les pays ? Sur le papier, on attendrait un redressement de la productivité, de la compétitivité, de l'investissement, avec en son coeur, un sursaut de l'industrie, dont les effets d'entrainement se diffuseraient au reste du tissu productif, autrement dit, un redémarrage de la croissance potentielle. A un peu plus de 17%, la part de la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière, dans le total de la richesse créée, a restauré ses niveaux d'avant crise et du début des années 2000. La dynamique est bonne également si bien que le niveau de la valeur ajoutée manufacturière en volume a dépassé depuis bien longtemps son pic du 4ème trimestre 2007 pour se situer à un niveau record.
Les excédents commerciaux sont là aussi depuis 5 ans alors que l'Union européenne a été continuellement déficitaire de 2000 à 2012. Mais le résultat est-il imputable à l'attrition des demandes intérieures ou au fait que les appareils productifs des pays de l'Union européenne répondent de mieux en mieux à la demande extérieure qui leur ait adressée ?
Si l'on se réfère à l'indicateur de performance à l'export de l'OCDE calculé sur les principales économies de l'UE, la seconde hypothèse n'est pas manifeste. Au mieux, observe-t-on un mouvement hésitant de stabilisation des parts de marché qui paraît faire déjà long feu.
UN RATTRAPAGE TRÈS LENT