POURQUOI NICE COTE D'AZUR RELANCE LE PROJET D'UN PORT DE COMMERCE A L'AEROPORT
Au point mort depuis 1979, le projet d’implantation d’un nouveau port de commerce aux abords de l’aéroport Nice Côte d’Azur revient une nouvelle fois sur la table, poussé par la volonté du gouvernement de créer un Groupement d’intérêt économique réunissant l’ensemble des ports de commerce de la façade méditerranéenne. Où l’infrastructure azuréenne, dans sa configuration actuelle, risquerait de ne pas peser bien lourd...
Le 15 novembre dernier, à l'occasion du deuxième Comité interministériel de la mer (CIMer), le Premier ministre Edouard Philippe a réaffirmé l'ambition du gouvernement de redresser la compétitivité des ports français face à la concurrence étrangère, et ce au travers d'une nouvelle stratégie nationale portuaire sur laquelle planche actuellement le ministère des Transports. Si les conclusions sont attendues pour la mi-2019, ses grandes orientations ont d'ores et déjà été dévoilées. Parmi elles, la création d'un Groupement d'intérêt économique (GIE) réunissant les ports de commerce de Marseille, de Toulon, de Nice, de Sète, de Port la Nouvelle et de Port-Vendres.
Son objectif ? Mieux unifier le front portuaire de la façade méditerranéenne dans les domaines de l'innovation, de la réparation navale et de la recherche de nouveaux trafics. Une stratégie de complémentarité a priori bienvenue qui pose toutefois question, notamment en matière de gouvernance, avec "le risque de faire de Nice une annexe des autres ports, sans réelle autonomie", estime Christian Estrosi, président de la Métropole Nice Côte d'Azur, propriétaire depuis janvier 2017 de la plateforme portuaire niçoise. Lequel assure : "Le port de Nice tel que nous le connaissons n'a pas vocation à entrer dans cette logique". Fin de non-recevoir ?