LA BANQUE MONDIALE BAISSE A SON TOUR SES PREVISIONS DE CROISSANCE
La croissance mondiale devrait passer de 3% en 2018 à 2,9% cette année et 2,8% en 2020 selon les dernières projections semestrielles de la Banque mondiale. L'institution a révisé à la baisse ses prévisions de 0,1 point par rapport à celles de juin dernier. Si les tensions commerciales apparaissent toujours comme l'un des risques les plus visibles pour l'activité internationale, l'endettement du secteur privé dans les économies émergentes pourrait fragiliser l'économie mondiale.
Guerre commerciale, endettement dans les économies émergentes, tensions sur les marchés. Les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le front de la croissance mondiale. Après le Fonds monétaire international (FMI) et l'organisation de développement et de coopération internationale (OCDE), la Banque mondiale a révisé à la baisse ses prévisions de croissance dans son dernier rapport publié mardi soir. D'après les estimations de l'institution, la croissance mondiale va marquer le pas à 2,9% cette année (-0,1 point par rapport à juin) et 2,8% en 2020 contre 3% en 2018.
" Après avoir tourné à plein régime au début de 2018, l'économie mondiale a perdu de la vitesse en cours d'année et le chemin pourrait être encore plus cahoteux en 2019", prévient Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale. "L'intensification des vents contraires, économiques et financiers, auxquels sont confrontés les pays émergents et en développement risque de compromettre les progrès accomplis par la communauté mondiale dans la réduction de l'extrême pauvreté", ajoute-t-elle. Enfin, "même si la probabilité d'une récession est toujours faible, et le ralentissement de la Chine progressif, un coup de frein plus marqué que prévu de l'activité des deux premières puissances économies mondiales pourrait avoir un sévère impact sur les prévisions économiques globales", explique le rapport.