La Tribune

ALAIN JUPPE VEUT OUVRIR AUX GILETS JAUNES DES "CAHIERS DE DOLEANCES ET D'ESPERANCES"

- JEAN-PHILIPPE DEJEAN

Le maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole ne veut plus entendre parler de politique nationale même s’il approuve l’action du gouverneme­nt et regrette les dérives du parti Les Républicai­ns, qu’il a quitté et qui vogue désormais selon lui vers l’extrême-droite. Alain Juppé, qui respecte les Gilets jaunes mais pas les vandales, croit au dialogue pour sortir de la crise. Il annonce l’ouverture de cahiers de doléances.

Ce mercredi matin lors des voeux à la presse Alain Juppé a souligné à plusieurs reprises qu'il ne veut plus s'impliquer dans la politique nationale, qu'il n'en a plus aucune envie. Ce qui ne l'empêche pas d'apprécier la politique portée par Emmanuel Macron et son Premier ministre, Edouard

Philippe, ni de s'intéresser aux prochaines élections pour les Européenne­s.

"J'ai pris du recul avec la politique nationale donc je ne la commente pas. J'ai juste relevé que plusieurs mesures prises (par le gouverneme­nt Philippe -Ndlr) vont dans le bon sens, par exemple dans l'éducation avec le dédoubleme­nt des classes, ou l'assoupliss­ement du marché du travail, malgré quelques maladresse­s" a éclairé le premier magistrat.

Il a estimé, sans beaucoup de nuances, qu'il n'y a plus le choix entre l'ultragauch­e incarnée par Jean-Luc Mélenchon et l'ultradroit­e de Marine Le Pen. "Il faut mieux expliquer, mieux équilibrer les réformes" a-t-il reconnu.

Membre éminent du RPR puis cofondateu­r de l'UMP, Alain Juppé, qui n'a pas payé sa cotisation depuis deux ans, n'est plus membre du parti Les Républicai­ns.

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