IA, BIG DATA, IOT... PLAIDOYER POUR LA CREATION DE CONSEILS NATIONAUX D'ETHIQUE NUMERIQUE
OPINION. Face à des processus technologiques d'une complexité qui dépasse considérablement le champ d'application des lois éthiques actuelles (notamment l'IA capable désormais de s'autoprogrammer), il est urgent que les nations du monde entier mettent en place des comités consultatifs compétents. Les politiques devraient y côtoyer des experts issus du monde universitaire et technologique, et de l'industrie, à même de comprendre les enjeux afin de proposer de nouveaux cadres réglementaires. Par Sun Sun Lim, députée nominée au Parlement de Singapour, et Roland Bouffanais, tous deux professeurs à la Singapore University of Technology and Design (SUTD) à Singapour (*).
Au-delà des succès de Singapour -tant au niveau économique qu'en matière d'éducation-, il y a bien d'autres raisons de regarder avec intérêt ce que fait la cité-État. Récemment, le gouvernement de Singapour a annoncé son intention de créer un nouveau conseil consultatif sur l'utilisation éthique de l'intelligence artificielle et des données. La mise en place d'un tel organe consultatif est urgente car l'intelligence artificielle (IA), le « Big Data » (ouméga-données), l'apprentissage automatique et l'Internet des objets (IoT) sont de plus en utilisés à Singapour car son ambition est de devenir une « nation intelligente »(Smart Nation).