LE GRAND DEBAT VA DEMARRER DANS CLIMAT ECONOMIQUE ET SOCIAL PEU FAVORABLE
A la veille du week-end de mobilisation des "gilets jaunes", la Banque de France a confirmé un net ralentissement de la croissance tricolore pour le dernier trimestre 2018. Pour le gouvernement, cette mauvaise nouvelle ne devrait pas l'aider à entamer le débat dans des conditions sereines.
Les craintes sur la croissance française se confirment. Selon le dernier bulletin de la Banque de France publié ce vendredi 11 janvier, le produit intérieur brut (PIB) a ralenti à 0,2% au dernier trimestre 2018 marqué entre autres par le mouvement des "gilets jaunes" et un coup de frein de l'activité chez ses voisins européens. L'institution bancaire, qui tablait initialement sur une progression de 0,4%, avait déjà révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la période de octobre à décembre. Ces projections s'alignent donc avec celles de l'Insee qui a également prévu un ralentissement de l'économie française en fin d'année.
Pour ce week-end, les autorités redoutent une mobilisation "plus forte" et "plus radicale". Pour ce samedi, le patron de la police nationale, Éric Morvan, anticipe "qu'on puisse revenir à un niveau de mobilisation qui se situe avant les fêtes de Noël". Le 15 décembre, le mouvement avait rassemblé 66.000 personnes partout en France, selon des chiffres officiels régulièrement contestés par les "gilets jaunes". A quelques jours du du grand débat, la pression monte sur l'exécutif qui doit faire face à trou d'air de l'économie tricolore alors que la crise des "gilets jaunes" dure depuis plus de huit semaines.
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