GRAND PARIS EXPRESS : PECRESSE PRETE A FINANCER LES INTERCONNEXIONS
La patronne du conseil régional d’Île-de-France Valérie Pécresse a écrit aux présidents de départements pour leur dire que la région était "prête" à créer un fonds de solidarité pour financer les projets d'interconnexion du Grand Paris Express.
« Malgré ma sollicitation à plusieurs reprises pour réparer cette aberration fautive, ce dernier fuit toujours ses responsabilités à ce jour. » Mais de qui parle Valérie Pécresse ? Dans une lettre adressée le 7 janvier dernier aux présidents des départements de Seine-et-Marne (77) et du Val-de-Marne (94), que La Tribune a pu lire, la présidente de la région francilienne charge... l'État et son établissement public chargé de construire le Grand Paris Express (GPE). « La Société du Grand Paris (SGP) refuse de prendre en charge le coût des interconnexions entre le réseau existant au-delà d'un seuil de 30%. »
« Il n'est pas possible de laisser cette situation péricliter au risque de ne pas être à la hauteur de l'ambition d'un développement d'un réseau de transport totalement intégré en Île-deFrance. »
La ligne 15 sud du GPE viendra, en effet, se greffer sur au moins trois gares du réseau de transports existant : à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dont la jonction doit être faite avec la ligne H en gare du Stade de France, à la frontière d'Alfortville et de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) avec la ligne R en gare de Vert de Maisons, et à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) en gare des Ardoines pour les voies supplémentaires du RER C. « Cette impasse financière pose aujourd'hui des difficultés fortes pour les projets les plus avancés qui se retrouvent totalement bloqués », écrit la présidente d'Île-de-France Mobilités et patronne du conseil régional.