COMMENT THALES ALENIA SPACE SE PROJETTE A L'ERE DU NEW SPACE
Services en orbite, surveillance de l’espace, nanosatellites ou encore conquête de la stratosphère… Sur un marché du spatial contrasté, le constructeur de satellites basé à Cannes multiplie les fronts pour saisir les nouvelles opportunités ouvertes par le new space.
Thales Alenia Space commence l'année 2019 sur les chapeaux de roue. Ce 10 janvier, le constructeur de satellites cannois a annoncé la signature d'un contrat de 150 M€ avec l'Agence Spatiale Européenne pour diriger la mission Fluorescence Explorer (FLEX). Huitième acte du programme Earth Explorer dont le lancement est prévu en 2023, il vise à cartographier la fluorescence de la végétation terrestre afin de quantifier l'activité photosynthétique. Et ce 11 janvier, c'est du côté de Vandenberg, en Californie, que se sont tournés les regards, avec le lancement de la dernière grappe de 10 satellites de télécommunications (sur un total de 81) de la constellation Iridium Next. Ces deux événements d'importance "confortent l'entreprise dans ses choix industriels opérés il y a quelques années", indique Pierre Lipsky, directeur du site cannois de TAS qui fêtera cet été ses 90 printemps. Soit, une supply chain européenne réorganisée avec, en complément des sites historiques français et italiens, l'implantation d'usines au Royaume-Uni (systèmes de propulsion, notamment) et en Belgique (générateurs solaires). Cette dernière, "presque entièrement robotisée" sera opérationnelle cette année. Dans ce contexte, TAS s'attache à revêtir de nouveaux atours pour profiter à plein de l'ère du New Space dans laquelle l'industrie spatiale s'aventure. Avec plus ou moins d'atermoiements.