QUELLE INDUSTRIALISATION POUR LE LABORATOIRE MOBILE INPACK LAB ?
Développé à Marseille par un médecin militaire, le concept qui permet d'effectuer des analyses biologiques sur le terrain, est acquis par le company builder Quattrocento qui crée une filiale dans la cité phocéenne. Et qui veut équiper massivement les pays africains afin de lutter contre les maladies tropicales.
"C'est un projet ancien", dit Daniel Parzy. Comprendre une idée, née dans l'esprit de ce médecin militaire très tôt, lors de ses premiers pas professionnels qui le mènent sur une île du Pacifique où il se retrouve à devoir soigner sans moyens d'analyse biologique. Spécialiste des maladies tropicales, cet ancien directeur d'unité de recherche de l'Institut de Médecine Tropicale du Service de Santé des Armées (IMTSSA) de Marseille va, avec ses équipes, durant des nombreuses années imaginer, réfléchir, tester un concept de laboratoire mobile. Le défi est aussi passionnant qu'immense : "il fallait amener la capacité du laboratoire sur le terrain". C'està-dire pouvoir transporter ce laboratoire portatif en avion, en tant que bagage accompagné, être déployable rapidement et sur site, être autonome en énergie.
Après des années d'essai de prototypage, s'appuyant pour cela sur le savoir-faire d'artisans marseillais, un premier projet d'innovation est mené avec la DGA. Donnant lieu à "l'ancêtre du laboratoire mobile tel que nous voulions le mettre en place", se souvient Daniel Parzy.
Autre défi, "ce laboratoire se devait d'avoir un système biologique ouvert, d'être capable d'évoluer avec la technologie", ajoute Daniel Parzy.