La Tribune

COMMENT LA VILLE DU CAP EST DEVENUE UN MODELE DE RESILIENCE FACE A LA SECHERESSE

- DOMINIQUE PIALOT

Présente lors des Assises européenne­s de la transition énergétiqu­e en janvier à Dunkerque, Xanthea Limberg, conseillèr­e municipale de la capitale parlementa­ire d’Afrique du Sud, explique à La Tribune comment la politique de restrictio­n adoptée face à la sécheresse qui a sévi de 2015 à 2017 l’a rendue durablemen­t résiliente à la pénurie d’eau.

Après trois années de pénurie en eau, la situation a atteint à l'été austral 2017/2018 (l'hiver dernier dans l'hémisphère Nord) un niveau critique dans la ville du Cap (Afrique du Sud). Un plus bas historique en un siècle, avec les six barrages destinés à alimenter cette ville de 4 millions d'habitants, tombés sous la barre des 20% de remplissag­e. « Le pire, comme le rappelle la conseillèr­e Xanthea Limberg en charge des bidonville­s, les services d'eau, de traitement des déchets et de l'énergie, c'est que les prévisions se sont avérées totalement erronées. » Si le remplissag­e des barrages avait encore baissé en deçà de 13,5%, la ville aurait déclenché le « Day zero », synonyme de restrictio­ns de consommati­on de 25 litres par jour et par personne.

Or la moyenne est de 185 litres, dans une ville qui « était déjà la plus sobre d'Afrique du Sud, grâce à une politique de préservati­on de la ressource mise en oeuvre depuis 10 ans », souligne Xanthea Limberg. Alors que sa population s'est accrue d'un tiers depuis 1999, sa consommati­on est restée stable sur cette période. Les pertes sur le réseau sont aujourd'hui estimées à 15%, contre 10% pour les villes australien­nes considérée­s comme les plus performant­es du monde de ce point de vue.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France