COMMENT GREENFLEX PROSPERE DANS LE GIRON DE TOTAL
Un an après son rachat par le pétrolier, l’entreprise qui aide ses clients à concilier développement durable et réalité économique, affiche toujours une santé insolente. Une part croissante de ses activités est désormais liée aux certificats d’économie d’énergie.
Après un an d'intégration par Total, le fondateur de GreenFlex, Frédéric Rodriguez, tient à répondre aux craintes suscitées alors par ce que d'aucuns voyaient comme une irruption du loup dans la bergerie. Il se présente comme un patron heureux, disposant de plus de temps pour réfléchir et travailler sur la prospective. « Nous avons conservé la même gouvernance qu'avec le fonds d'investissement (précédent actionnaire de GreenFlex, ndlr) », précise-t-il.
Autrement dit, une relative autonomie. Certes, le déménagement récent dans de nouveaux locaux destiné à regrouper les 250 salariés parisiens (sur les 420 que compte le groupe) a été validé par la maison-mère,. Mais les équipes n'ont pas rejoint la tour du pétrolier à la Défense, et sont au contraire restées dans le centre de la capitale, à quelques encablures seulement des précédents locaux. Une décision qui a probablement limité le risque de turnover, demeuré équivalent à celui des années précédentes. L'expansion de l'entreprise en régions et à l'étranger (Italie, Espagne, Pologne, et bientôt Allemagne et Angleterre) permet également de proposer des plans de carrière plus séduisants. Du côté des clients, en tant que filiale de Total, GreenFlex a pu se montrer plus actif en matière d'efficacité énergétique dans l'industrie, et signer des contrats plus longs, jusqu'à 10 ans. « Au-delà des données énergétiques stricto sensu, nous sommes à même de comprendre et améliorer les process de nos clients industriels », affirme Frédéric Rodriguez.