MAIRIE DE BORDEAUX : ALAIN JUPPE, NICOLAS FLORIAN... ET APRES ?
Porté par la majorité municipale, Nicolas Florian va prendre la suite d'Alain Juppé dans le fauteuil de maire de Bordeaux. Quels sont les dossiers qui l'attendent ? Faut-il déjà compter sur lui pour les élections municipales de 2020 ? Que peut peser en face l'opposition ? Pour La Tribune, le politologue Jean Petaux (Sciences Po Bordeaux) revient sur la brutale séquence bordelaise qui vient de se dérouler et s'intéresse à la suite de l'histoire.
Que retirez-vous de ces deux dernières journées marquées par le départ surprise d'Alain Juppé pour le Conseil constitutionnel, suivi presque immédiatement par celui de sa première adjointe Virginie Calmels ?
Jean Petaux : Ce qui m'a frappé, c'est que les mots employés par les commentateurs faisaient presque penser à une mort brutale. Et je me suis moi-même pris dans cette posture. C'est sans doute lié à un état de sidération où il n'y avait plus grand-chose à dire à part utiliser des propos habituellement réservés aux nécrologies. Je retiens aussi le fait que si ce qu'il dit est vrai, il a su garder sa décision secrète pendant un certain temps et illusionner ses proches. Tous ne se seraient peut-être pas autant investis, notamment dans la démarche Bordeaux 2050, s'ils l'avaient su qu'il allait se passer.
Le règlement rapide de la succession, avec le départ de Virginie Calmels et la désignation de son adjoint aux finances Nicolas Florian, a permis d'éviter un pourrissement de la situation ?