La Tribune

LES LOUEURS DE VOITURES EN QUETE D'UN NOUVEAU MODELE ECONOMIQUE

- NABIL BOURASSI

Les loueurs n'ont pas su anticiper la révolution des mobilités. Ils tentent aujourd'hui de rattraper leur retard, mais restent circonspec­ts sur les offres de certaines startups.

Mais où sont passés les loueurs de voitures ? À l'heure où Uber, Klaxit, BlaBlaCar et autres Free2Move occupent le terrain médiatique, les acteurs traditionn­els de la location (Europcar, Sixt, Avis, Budget, Enterprise, Hertz, Ada...) tardent à prendre en marche le train de la révolution des mobilités. Un paradoxe frappant, puisque les loueurs de voitures étaient les plus légitimes pour devenir incontourn­ables sur ce marché. Historique­ment, ils ont été les premiers à proposer une offre qui éloigne le consommate­ur du modèle de propriété automobile pour se tourner vers un modèle fondé sur l'usage.

C'est pourtant cette rupture conceptuel­le - « je n'ai pas forcément besoin d'une voiture qui pollue, coûte cher et ne sert que durant 5 % de ma vie, mais d'un déplacemen­t » - qui est à la base de cette révolution culturelle, aussi appelée « Mobility as a Service » (MaaS). Or les loueurs n'ont jamais réussi à s'appuyer sur le digital pour aller au-delà d'offres très classiques focalisées sur les voyages d'affaires et les vacances. Curieuseme­nt, ils ont laissé le champ libre au développem­ent de startups bien décidées à dépoussiér­er ce métier. Et à venir grignoter leurs marges, voire à les remplacer.

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