INSTEX : TEHERAN DEMANDE PLUS D'EFFORT A BRUXELLES
Le mécanisme d'échanges commerciaux, Instex, proposé par les pays européens pour sauver l'accord de juillet 2015 sur le contrôle du programme nucléaire de l'Iran n'est pas suffisant, a estimé dimanche le ministre iranien des Affaires étrangères.
La France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, toutes trois signataires de l'accord de Vienne encadrant les activités nucléaires de la République islamique en échange d'une levée progressive des sanctions économiques, tentent de sauver ce protocole après la décision de Donald Trump d'en retirer les États-Unis en mai dernier. Ce mécanisme commercial baptisé Instex vise à contourner les sanctions économiques rétablies par les États-Unis contre l'Iran afin de contraindre Téhéran à négocier un nouvel accord.
TENTER D'ÉCHAPPER AUX SANCTIONS AMÉRICAINES
Washington demande que les Européens sortent à leur tour de cet accord, mais le groupe E3 (France, Allemagne et Grande-Bretagne) entend sauver ce qui est possible de l'engagement pris dans le cadre du Plan d'action commun (JCPOA, nom officiel de l'accord de 2015).
L'Instex est un mécanisme destiné à échapper aux sanctions américaines éventuelles contre les pays qui continueraient à commercer avec l'Iran. Pour l'instant, le périmètre de ce mécanisme est limité à des secteurs essentiels comme les produits pharmaceutiques et médicaux, mais aussi agroalimentaires avec des échanges non libellés en dollars.