COMMENT SOPHIA-ANTIPOLIS DEVIENT UNE "AUTOMOTIVE VALLEY"
Après Bosch, Hitachi, Magneti Marelli ou Toyota, l’arrivée il y a un an de Renault avec son Software Labs au moment même où Mercedes annonçait sa prochaine installation avec un centre de design a, d’un coup, fait émerger la technopole comme la nouvelle vallée dédiée au véhicule connecté. Un signe supplémentaire d’attractivité.
Lorsque le ruban officiel est coupé, le 4 septembre 2017, sous le soleil azuréen, tout ce que la technopole compte d'acteurs économiques se réjouit de l'arrivée de Renault Software Labs, en lieu et place d'Intel, autant physiquement via le bâtiment que par la reprise d'une partie des compétences en logiciel embarqué. La nouvelle est doublement bonne : d'abord parce que c'est la preuve de la capacité de résilience de Sophia Antipolis, démontrée à plusieurs reprises dans le passé, mais aussi parce que la venue de la marque au losange ajoute une brique supplémentaire à la filière automobile, déjà présente, mais en train de fortement se structurer.
Le signe de cette structuration prend forme quelques mois plus tard, avec la création, fin 2017, du Smart Vehicle Côte d'Azur, groupe de travail qui fédère évidemment startups, acteurs académiques, grands groupes et institutionnels. Son but : réunir ce fameux écosystème existant, lui permettre d'aller plus vite en R&D grâce à un travail conjoint, l'orienter vers les nécessités du marché, ce qui peut impliquer d'adapter les cursus de certaines filières, créer des programmes de recherche collaborative entre les industriels et l'Université Côte d'Azur, mutualiser les expérimentations et, bien sûr, avoir une stratégie qui soit visible à l'international.