LA "BANQUE OUVERTE", UNE REVOLUTION QUI ACCUMULE DU RETARD
Adoptée en 2018, la directive européenne sur les services de paiement (DSP2), promettait la multiplication des services bancaires. Mais le texte tarde à porter ses fruits.
Savez-vous combien vous avez dépensé en alimentation, en sorties ou en transports au cours du mois écoulé et quelle part cela représente dans votre budget ? Des applications mobiles, comme Bankin' ou Linxo, vous donnent une vision globale de vos dépenses grâce à leur agrégateur bancaire. Ils permettent de consulter l'intégralité de vos comptes en un coup d'oeil et la répartition des revenus et des dépenses y est souvent illustrée sous la forme d'un camembert.
Ces startups du monde de la finance, appelées les « fintech », ont émergé au début des années 2010 en promettant aux particuliers de les aider à mieux gérer leur budget. Elles attendaient beaucoup de la deuxième directive européenne relative aux services de paiement (DSP2), entrée en vigueur le 13 janvier 2018. Ce texte de loi vise à renforcer la protection des consommateurs, favoriser la concurrence et moderniser les services de paiement en obligeant les banques à ouvrir leurs données aux nouveaux entrants par le biais d'interfaces sécurisées. Il signe l'entrée dans l'ère de la « banque ouverte » où les données de comptes circulent de manière sécurisée (et avec l'accord préalable du client) d'un acteur à un autre, permettant aux fintech de développer de nouveaux services (proposer un taux d'emprunt plus intéressant, anticiper des achats récurrents...) et donc de nouvelles sources de revenus.
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