JEUX VIDEO : LES PEPITES FRANCAISES SE BATTENT POUR RESTER DANS LE GAME
Malgré leurs succès planétaires, les studios français sont fragiles. Pour se maintenir au sommet, ils préparent le grand tournant du streaming, de la réalité virtuelle et de l'IA.
Big bang en vue pour le jeu vidéo. La filière - qui dispute à l'édition la place de première industrie culturelle mondiale - est à l'aube de grandes mutations : dématérialisation avec le streaming, arrivée de l'intelligence artificielle, de la réalité augmentée et virtuelle, expériences à base de blockchain... Le marché mondial compte 2,3 milliards de joueurs et a généré 137,9 milliards de dollars (+ 13,3% sur un an) en 2018, selon le dernier rapport du cabinet spécialisé Newzoo.
Avec sa croissance à deux chiffres, le marché n'est plus seulement réservé aux acteurs historiques comme Sony, Nintendo ou encore Electronic Arts. Le secteur attire désormais l'attention des géants de la tech - dont Google, Amazon et Microsoft, qui planchent sur des projets de type « Netflix du jeu vidéo » pour démocratiser le streaming du jeu vidéo à horizon 2020, sans compter les nombreux studios indépendants qui ont réussi à se faire une place dans ce marché très concurrentiel.
En une trentaine d'années, le secteur français du gaming est parvenu à imposer sa french touch sur la scène internationale aux côtés des poids lourds américains, canadiens et asiatiques. « Il y a une vraie reconnaissance de la créativité française à l'international », estime Julien Villedieu, délégué général du Syndicat national du jeu vidéo (SNJV).