GRAND DEBAT : ELUS ET PROFESSIONNELS DU LOGEMENT TIRENT LA SONNETTE D'ALARME
À l'invitation de l'Union sociale pour l'habitat (USH), l'Assemblée des communautés de France (AdCF), l'Association des maires de France (AMF), la Fédération française du bâtiment (FFB) et la Fondation Abbé Pierre ont, ce mercredi 20 février, exhorté le gouvernement à déployer une politique du logement "plus ambitieuse".
Les thématiques du logement et de la construction semblent être les deux grandes absentes du Grand débat national, étant simplement intégrées à une question de plus grande ampleur: « Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? » Moins d'offres, moins de qualité de vie, moins de pouvoir d'achat, moins de recettes fiscales et moins d'emplois non-délocalisables, c'est pourtant ce que redoute Jean-Louis Dumont.
Le président de l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui représente 720 organismes HLM, s'est dit "préoccupé" par la mise en oeuvre de la loi Élan avec « une chute du nombre de constructions tant dans le logement social que dans le libre ».
« Les carnets de commande sont bien garnis, mais dans le neuf, la baisse va se poursuivre », a également souligné Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment. « Si rien n'est fait, il y aura une nouvelle crise de notre secteur avec son cortège de pertes d'emplois », a-t-il alerté.
Déjà fin décembre 2018, il avait déclaré redouter une année 2019 « inquiétante », signant la fin d'un « cycle de croissance ».