ASSURANCE CHOMAGE DES CADRES : LA CGC DENONCE UN "MARCHE DE DUPES"
Lors d'une conférence de presse le 26 février, le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé que le gouvernement envisageait de réduire les allocations chômage versées aux cadres. Les syndicats, dont la CGC, sont opposés à la mesure, qui ne devrait rapporter que peu d'économies, tout en menaçant la logique assurantielle de l'assurance chômage.
Recevoir moins, mais cotiser autant. Voici ce à quoi pourraient s'attendre les cadres en matière de chômage. C'est ce que redoute François Hommeril, le président de CFE-CGC, après les annonces d'Édouard Philippe de mardi 26 février. « La seule manière de faire des économies avec le chômage des cadres, c'est de réduire les allocations à cotisations constantes », avance le leader du principal syndicat des cadres.
En 2017, selon les chiffres de la CGC, les cadres finançaient 42% des ressources du régime d'assurance chômage, et ne recevaient que 15% du total des allocations. Baisser leurs cotisations d'autant que leurs droits ferait perdre des milliards d'euros par an à l'Unédic, ce qui est évidemment l'inverse de l'objectif du gouvernement.
« Personne n'imagine que le gouvernement baissera le plafond des cotisations », confirme François Hommeril, qui ajoute : « En décorrélant les cotisations des allocations, c'est toute la logique assurantielle que l'on remet en question ». Lire aussi : Assurance-chômage : l'État reprend la main, les gros salaires ciblés