FORD AQUITAINE INDUSTRIES : SUR QUOI BRUNO LE MAIRE CONTINUE A NEGOCIER AVEC FORD
Pendant la crise, les négociations continuent : ça pourrait être le titre de ce nouveau chapitre de l’histoire de Ford Aquitaine Industries. Alors que tout semble perdu, le ministre de l’Economie et des Finances continue à négocier avec le groupe Ford. Avec au menu quatre gros objectifs, récupérer le bâtiment, les machines, le foncier et obtenir la licence pour lancer la production de la boîte automatique huit vitesses partagée par Ford et General Motors.
Depuis ce lundi 25 février, il est acté que le groupe Ford Motor Company (FMC) va cesser toute activité dans sa filiale girondine de Ford Aquitaine Industries (FAI), à Blanquefort (Gironde), qu'il veut définitivement fermer en août prochain. Cette décision, qui confirme le caractère définitif de l'annonce de la fermeture de l'usine faite par Ford le 13 décembre 2018, n'entame pas la détermination des collectivités. Ford a beau avoir rejeté la dernière proposition de reprise de FAI présentée par le groupe belge Punch, les élus ne lâchent pas l'affaire.
La Région Nouvelle-Aquitaine, le Conseil départemental de la Gironde, Bordeaux Métropole et la Ville de Blanquefort demandent ainsi, dans un communiqué commun rendu public ce mercredi, que "les discussions avec Punch puissent se poursuivre et souhaitent y être associées". Ex-ouvrier de Ford Aquitaine Industries et ex-leader CFTC (allié à la CGT) du mouvement de 2008 initié contre le départ de Ford de Blanquefort, Francis Wilsius, désormais conseiller régional PRG, suit toujours ce dossier de près et en dévoile à La Tribune les rouages cachés.