LE TRIPLEMENT DE LA SURFACE DE LA GARE DU NORD SOUMIS AU DEBAT PUBLIC
La première gare française devrait tripler sa surface en 2024. D'ici à la mi-avril, son aménagement va faire l'objet de débats avec les riverains et les usagers avant le dépôt du permis de construire.
Il fallait bien une SEMOP (société d'économie mixte à opération unique, ndlr) pour porter 600 millions d'euros d'argent privé au profit d'une entreprise publique. Sélectionnée en juillet 2018, la filiale immobilière du groupe Auchan, Ceetrus, va aménager la gare du Nord pour SNCF Gares et Connexions d'ici à Paris 2024. "Nous y concentrerons tout ce qui fait la ville", avait souligné son directeur général Patrick Ropert auprès de La Tribune en février dernier. "Plus de 2.500 m² d'espaces culturels, une salle de spectacle, des terrains de sport, des bureaux en plus des services de transport et des commerces".
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Durant les six prochaines semaines, la SEMOP va consulter les riverains et les usagers sur la fluidification des flux, l'augmentation du trafic, l'évolution des modes de vie et l'irrigation du quartier parisien. "C'est une question de qualité, de sûreté, de propreté et de confort", résume Frédéric Chouzenoux, directeur de l'immobilier chez Ceetrus. Le promoteur veut aussi "donner davantage d'offres" en matière de billetterie et de commerces de proximité. De 700.000 personnes par jour actuellement, la gare en accueillera 900.000 en 2030. "Nous devons redonner de la fluidité au quai transversal et allons réaménager pour que ce soit plus pratique en créant un hall de départ", explique le président de la SEMOP Thierry Chantriaux, cadre de la SNCF. "Cela ne peut se faire contre les participants", insiste-t-il.