CULTIVER ET SE NOURRIR DE SCIENCE
LA CHRONIQUE DU "CONTRARIAN" OPTIMISTE. Bien que cela suscite des craintes, notre agriculture a besoin de la science et des technologies pour faire face aux nouveaux défis que rencontre ce secteur.
Le 23 février, le président de la République a déambulé toute la journée au Salon international de l'agriculture. Emmanuel Macron y a prononcé un long discours englobant tous les dossiers, notamment la PAC (Politique agricole commune). À l'occasion de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, celle-ci va être renégociée, ce qui inquiète les agriculteurs français, qui dépendent des aides financières européennes.
Le président a également insisté sur la nécessité de s'appuyer, en matière agricole, sur « des études scientifiques indépendantes et incontestées » pour éviter que se « crée le doute », qui favorise « le soupçon, le complotisme ». Prônant une « véritable intégrité scientifique irréprochable », il demande « une réforme de l'Autorité européenne de sécurité des aliments ».
LE PROGRÈS POUR FAIRE RECULER LA FAIM DANS LE MONDE
Il est vrai que le progrès scientifique fait l'objet de tous les soupçons. Pourtant, c'est grâce à lui, notamment en biologie, que la faim a reculé dans le monde. Ainsi, entre 1961 et 2015, le rendement moyen des céréales (blé, riz, maïs, orge, avoine, seigle, millet, sorgho, sarrasin et grains mélangés, voir le graphique ci-dessous) est passé de 1,5 tonne à l'hectare à 4 tonnes (+ 167%), selon la FAO.