LE GLYPHOSATE SERA-T-IL INDEMNISE COMME L'AMIANTE ?
LE TRAVAIL DANS TOUS SES ÉTATS. Le glyphosate est souvent comparé à l'amiante en tant que produit nocif pour la santé des travailleurs qui les manipulent, voire pour leurs familles. Des actions contentieuses sont intentées aux fins de reconnaissance du caractère pathogène de cette molécule et de ses produits dérivés. Mais elles se heurtent d'une part aux controverses scientifiques sur sa dangerosité, et d'autre part à l'absence de cadre juridique précis. Par Myriam Delawari-de Gaudusson, associée au cabinet d'avocats de Gaulle Fleurance & associés.
Le cas du jardinier Dewayne Johnson pourrait ouvrir la voie à bon nombre d'actions en demande d'indemnisation car il a obtenu d'une juridiction de San Francisco des dommages-intérêts à hauteur de 290 millions de dollars sur le fondement de l'effet « potentiellement cancérigène » du glyphosate contenu dans l'herbicide Roundup et sa version professionnelle RangerPro, produits et commercialisés selon les termes de la décision, avec « malveillance » par Monsento.
Contestant le bien-fondé de cette décision, Monsanto a formé un appel, estimant que « 800 études scientifiques et les conclusions de l'agence américaine de la protection de l'environnement (EPA), des instituts nationaux pour la santé et des autres autorités de régulation à travers le monde soutiennent que le glyphosate ne cause pas de cancer ».
LE CARACTÈRE PATHOGÈNE DU GLYPHOSATE PAS RECONNU