A TOULOUSE, LA DESILLUSION EST GRANDE DANS CERTAINS ECOQUARTIERS
Deux programmes d’écoquartiers emblématiques de la Ville rose provoquent la colère des habitants qui dénoncent des malfaçons et des dysfonctionnements. Reportage.
Avec 89 logements répartis sur quatre bâtiments, la résidence des Quatre-Vents est l'un des plus grands programmes d'habitat participatif de France. Il est né dans une friche industrielle de la Cartoucherie, un écoquartier en devenir à Toulouse. Depuis la loi Alur en 2014, qui a donné une définition juridique à l'habitat participatif, ce type de réalisation connaît un certain essor. La particularité des Quatre-Vents est d'avoir intégré l'accession sociale à la propriété afin d'attirer le plus grand nombre. En plus de bénéficier des dernières normes thermiques, les habitants disposent de multiples salles communes, de chambres d'amis, d'un studio de musique...
UN BALLET ININTERROMPU D'ARTISANS
Mais un peu plus d'un an après la livraison du programme, la désillusion est grande chez certains.
"À notre arrivée, nous avons émis sept pages de réserves. Il n'y avait pas de portail au parking : je me suis fait braquer ma voiture. Dans le logement, le balcon était aux normes les plus low cost du secteur, et donc pas vraiment protégé pour les enfants, il manquait les volets roulants et l'eau chaude sortait à 80 °C", énumère Benoît (prénom d'emprunt).