"ON SE TROMPE SI ON N'URBANISE QUE LA METROPOLE"
À la veille du salon de l’immobilier de Montpellier, les promoteurs immobiliers de la région de l’ex-Languedoc-Roussillon font l’état des lieux d’un marché en pleine évolution. Et proposent des solutions pour redynamiser la production, baissière en 2018.
Sur la métropole montpelliéraine, les ventes sont en baisse du fait d'une diminution des mises en vente, transformant ce marché en marché de pénurie. Par ailleurs, le marché des villes secondaires (notamment Béziers et Narbonne), qui se porte bien, va être « amputé » de son potentiel par la fin du dispositif Pinel sur les zones B2.
A la veille du salon de l'immobilier de Montpellier, qui se tiendra du 15 au 17 mars, les promoteurs immobiliers oeuvrant sur la région de l'ex-Languedoc-Roussillon font un état des lieux.
« Trois métropoles françaises se détachent avec une tendance baissière : Nantes et Bordeaux, avec une baisse de 29 % des ventes, et Montpellier avec une baisse de 22 %, observe Laurent Villaret, le président de la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers) Occitanie
Méditerranée. Cette situation est directement corrélée à la baisse des mises en vente et non du fait d'un marché qui ne serait pas bon... Ce qui amène à un marché de pénurie le plus important jamais atteint, avec 7,6 mois de stock sur la métropole de Montpellier. »
Le promoteur alerte sur une conséquence logique : « Quand les mises en vente baissent, ce n'est pas que la production de logements libres qui baisse mais aussi celle de logements abordables et de logements sociaux. Or produire du logement sociable et abordable est une nécessité pour satisfaire la mixité ! ».