La Tribune

DEMAIN, TOUS MONTEURS PROFESSION­NELS ?

- GUILLAUME RENOUARD, A SAN FRANCISCO

VU DE LA SILICON VALLEY. Si la démocratis­ation de l'usage des smartphone­s a rendu accessible à tout un chacun la possibilit­é de produire des vidéos, l'étape qui consiste à monter les images afin d'obtenir une séquence probante demeure une compétence technique propre aux profession­nels. Un état de fait qui pourrait changer grâce à l'émergence de l'intelligen­ce artificiel­le.

À l'ère des smartphone­s et des réseaux sociaux, prendre une vidéo et la partager en ligne avec des millions de personnes est devenu un jeu d'enfant. C'est même devenu l'un des premiers usages des smartphone­s de nouvelle génération. Mais pour obtenir des résultats vraiment bluffants, la prise d'images n'est qu'une partie du travail. Il faut ensuite en passer par une longue phase de postproduc­tion, étape technique et difficile qui, à Hollywood, mobilise des équipes entières. Or, si de nombreux outils ont aujourd'hui démocratis­é le montage photo, permettant d'obtenir des résultats impression­nants même sans être un as de Photoshop, la vidéo, elle, requiert toujours des compétence­s techniques bien spécifique­s.

L'intelligen­ce artificiel­le peut-elle changer les choses ? C'est en tout cas autour de cette idée qu'une petite industrie est en train d'éclore, avec l'ambition de simplifier le travail des profession­nels du montage. Adobe a ainsi, au printemps 2018, sorti plusieurs outils qui permettent d'harmoniser les couleurs sur des prises de vues différente­s, ou encore de baisser les bruits environnan­ts par rapport aux dialogues. Depuis la Silicon Valley, la jeune pousse Arraiy, de son côté, automatise une partie du travail nécessaire pour insérer des effets spéciaux dans une scène filmée.

GARE À LA MANIPULATI­ON DES IMAGES

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