La Tribune

L'EMIRAT DE DUBAI VA RENFLOUER EMIRATES POUR PASSER LA CRISE DU CORONAVIRU­S

- FABRICE GLISZCZYNS­KI

L'émirat de Dubaï va renflouer la compagnie aérienne Emirates qu'il détient à 100%. Le prince héritier de l'émirat, Cheikh Hamdane ben Mohammed ben Rached Al-Maktoum, l'a annoncé sans préciser le montant de l'enveloppe.

Comme les Etats-Unis, la Norvège, Singapour..., l'émirat de Dubaï va mettre la main à la poche pour sauver son transport aérien, considéré comme stratégiqu­e. L'émirat a décidé de renflouer sa compagnie la compagnie aérienne Emirates qu'il détient à 100%. Le prince héritier de l'émirat, Cheikh Hamdane ben Mohammed ben Rached Al-Maktoum, l'a annoncé sur Twitter, sans préciser le montant de l'enveloppe.

ACTIF STRATÉGIQU­E

"Emirates, notre transporte­ur national, a fait de Dubaï une plaque tournante mondiale du transport aérien et a une grande valeur stratégiqu­e étant l'un des principaux piliers de l'économie de Dubaï, ainsi que de l'économie des Emirats arabes unis en général", a-t-il déclaré.

"C'est une question clé, c'est l'approche que tout gouverneme­nt devrait avoir", a commenté mardi Alexandre de Juniac, le président de l'Associatio­n internatio­nale du transport aérien (Iata) lors d'une conférence de presse téléphoniq­ue.

DEUXIÈME AIDE DIRECTE EN 35 ANS

Cette injection de capitaux sera la deuxième aide directe que recevra Emirates après celle obtenue en 1985 à l'issue de la première année d'existence de la compagnie. La direction d'Emirates a toujours répondu à ceux qui l'accusaient de concurrenc­e déloyale qu'elle n'avait jamais reçu de subvention­s depuis 1985. Emirates a néanmoins bénéficié d'aides indirectes liées à un écosystème favorable de Dubaï. C'est en effet l'État qui a financé les investisse­ments aéroportua­ires colossaux et, en l'absence de taxes en tout genre que l'on retrouve en Europe, les coûts aéroportua­ires y sont très bas.

Reconnue par la qualité de sa gestion et de la qualité de son service, Emirates a toujours été rentable.

Contrairem­ent à Qatar Airways qui a décidé de maintenir une activité pendant la crise, Emirates (et Etihad Airways) a récemment suspendu tous ses vols. Ses 271 gros-porteurs, dont 113 A380, sont cloués au sol. Le transporte­ur a réduit ses coûts en baissant de 25 à 50% les salaires de base de la plupart de ses 100.000 employés, en soulignant que cette décision avait pour but d'éviter des licencieme­nts.

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