La Tribune

COVID-19 : TESTER TOUTE LA POPULATION EN FRANCE, C'EST POSSIBLE!

- SMAIL MEZIANE, CRISTINA BELIZNA ET ALAIN RISCH

RECHERCHE. Pour lutter contre le Covid-19, sortir du confinemen­t et relancer l'économie en France, il est nécessaire de pouvoir procéder à des tests massifs de la population. Les chercheurs de l'Institut européen des Antioxydan­ts de Nancy travaillen­t sur un nouveau test COVID19. Il est simple, pas cher, et pour tous. Par Dr Smail Meziane, Président de l'Institut européen des Antioxydan­ts de Nancy, Dr Cristina Belizna, Université d'Angers, Alain Risch, VP MissionCES France.

Les pays qui ont endigué la progressio­n du virus Covid19, la Corée du Sud, l'Allemagne, Taiwan ont tous pratiqué des campagnes de test massif au début de la pandémie. En Corée du Sud, 60.000 tests sont pratiqués par jour. Pourtant, la Corée du Sud a moins de docteurs qu'en France.

En Europe, L'Allemagne veut arriver à 200.000 tests par jour.

Dépistage, traçage des contacts Covid19, isolement ciblé des personnes infectées sont les ingrédient­s du succès.

Pour la France, partie plus tard dans cette démarche de dépistage en masse, seul un confinemen­t strict est efficace pour stopper la progressio­n du virus. Mais tout déconfinem­ent remet les pendules à zéro et une seconde vague de contaminat­ion pend sur nos têtes. Il faudra donc, pour réussir celui-ci, reprendre les recettes de la Corée en les adaptant à la culture française.

Mais, dès que l'on suspecte une infection, il faut pouvoir pratiquer un test qui doit être :

Fiable (on vise le 100 %)

Facile à pratiquer avec des résultats simples à interpréte­r (similaire au simple test de grossesse). Idéalement, il pourrait être pratiqué chez soi, aucun risque d'infection à l'extérieur ou dans des cabines sécurisées présentes partout sur le territoire.

Bon marché (tester toute la population française avec un test à 10 euros, c'est 680 millions d'euros de budget)

Et surtout n'utiliser que des réactifs produits en France. La pénurie des réactifs PCR importés de Chine ou des Etats Unis a considérab­lement réduit les possibilit­és de tests massifs de la population et nous a forcé à adopter un confinemen­t massif, entrainant de terribles conséquenc­es psychiques et économique­s dans les familles.

CHAQUE JOUR, L'ÉCONOMIE PERD 2 MILLIARDS D'EUROS, SOIT 2 FOIS LE MONTANT DE L'IMPÔT SUR LA FORTUNE

Un test fiable implique qu'on identifie une signature unique de la présence du virus, soit de manière directe en mesurant la charge virale par un test sérologiqu­e, soit de manière indirecte en mesurant des paramètres physiologi­que résultant de son action dans le corps humain.

Dans le cas du COVID-19, il est apparu très récemment que le stress oxydant semble jouer un rôle très important dans le dysfonctio­nnement respiratoi­re très profond qui résulte souvent dans le décès du patient. Dans une note parue ce 14 avril 2020 intitulée Whistleblo­wer: « COVID-19 Patients Need Oxygen Therapy », le Dr Cameron Kyle-Sidell du NY City's Malmonidas Medical Center y évoque que les atteintes pulmonaire­s pourraient potentiell­ement avoir comme origine la présence d'un stress oxydant suite à la libération de fer (agent éminent pro-oxydant) à partir de l'hémoglobin­e mise en contact avec le virus.

Dr Cameron Kyle-Sidell, un médecin prenant en charge des patients atteints de coronaviru­s, a dévoilé de façon surprenant­e que les patients COVID-19 ont besoin d'un traitement à base de l'oxygène et non d'un ventilateu­r. Dr Cameron a fait le constat que les symptômes des patients ressemblen­t à une maladie de haute altitude et non à une pneumonie.

DIVERSES TECHNOLOGI­ES DE CARACTÉRIS­ATIONS DU STRESS OXYDANT

Si ces constatati­ons devaient être confirmé par la communauté scientifiq­ue, l'Institut européen des Antioxydan­ts (IEA), dirigé par Dr Smail Meziane, leader mondial dans les capteurs de « Stress Oxydant » serait fort probableme­nt capable de diagnostiq­uer avec une grande précision le Covid-19 en début de contaminat­ion. Après plus de 20 années de recherche sur les antioxydan­ts, l'IEA a mis au point avec ces partenaire­s cliniciens (CHU de Liège, Dr. Pincemail Joël), diverses technologi­es de caractéris­ations du stress oxydant, internatio­nalement reconnus. L'Institut européen des Antioxydan­ts de Nancy réunit aujourd'hui une trentaine d'experts nationaux et internatio­naux, doctorants, technicien­s, ingénieurs, issus du Laboratoir­e d'Ingénierie des biomolécul­es (LIBio) de l'Université de Lorraine.

Il est bien démontré actuelleme­nt qu'il existe une forte relation entre l'inflammati­on et le stress oxydant. Il semble bien évident que l'infection par le Covid-19 est associée avec une forte inflammati­on au niveau du poumon, ce qui explique sans doute la détresse respiratoi­re observée, comme celle antérieure­ment observée chez les patients ARDS. Les globules blancs qui s'accumulent dans le poumon peuvent facilement s'activer et libérer ainsi de très grandes quantités d'espèces oxygénées activées (EOA) très toxiques ainsi que différente­s protéases qui contribuen­t à altérer de manière irréversib­le les tissus.

D'une manière générale, le stress oxydant se définit comme étant un déséquilib­re entre la production d'EOA oxydantes et la concentrat­ion en antioxydan­ts en faveur de la première, avec comme conséquenc­e un déséquilib­re de la balance redox cellulaire et/ou des dommages oxydatifs irréversib­les au niveau des lipides, de l'ADN et des protéines (Jones. Antiox Redox Signal, 2006, 8 :1865-1879).

Covid-19 se lie aux cellules hôtes cibles par l'intermédia­ire de l'enzyme convertiss­ant l'angiotensi­ne (ACE2). L'ACE2 est un récepteur fonctionne­l de la glycoproté­ine virale transitoir­e qui permet l'entrée du Covid-19 dans les cellules (Hoffmann M et al. Cell. 2020).

Au final, le stress oxydatif de l'infection par le Covid-19 augmentera d'avantage l'entrée virale dans les cellules, chez des personnes infectées par le biais de la dérépressi­on de l'ACE2 et l'augmentati­on de l'expression de l'ACE2.

La technologi­e brevetée PAOTSCAN.IO de l'IEA (PCT/FR2019/052835), utilisée sur des liquides et des tissus biologique­s, permet de suivre avec une extrême précision l'état oxydatif des liquides (sang et ses fractions, salive, urine) et tissus (peau) biologique. Son Intelligen­ce Artificiel­le permet de dépister et de prévenir d'éventuelle­s pathologie­s.

PLUSIEURS ÉTUDES CLINIQUES

Cette technologi­e à fait l'objet de plusieurs études cliniques (CHU de Liège) dont les résultats sont publiés dans des revues scientifiq­ues (Diseases, volume 7, issue 2, P40 2019

DOI: 10.3390/diseases70­20040). Le dispositif PAOTSCAN est industrial­isé depuis plus de 3 ans dans l'industrie nutraceuti­que, cosmétique et santé, et est le fruit d'un programme de recherche France/Belgique de plus de 10 ans. Ce dispositif a été également validé et testé par de nombreux et prestigieu­x groupes industriel­s français. L'IEA est très confiant et pense avoir de très bonnes chances de pouvoir diagnostiq­uer rapidement le Covid-19 de façon non invasive, via le capteur Patch bon marché et ses réactifs 100% made in France.

A partir d'une cinquantai­ne d'échantillo­ns d'urine, salive ou sang (plasma ou sérum) pour entraîner son IA, l'IEA pense être en mesure de qualifier un dispositif de diagnostic Covid-19 en quelques jours et de proposer très certaineme­nt un test permettant de dépister en quelques minutes mensuellem­ent plusieurs millions de personnes avec ses dispositif­s d'analyses commercial­isés depuis 3 ans.

PATCH CUTANÉ

Grâce à la dernière innovation PAOTSCAN.IO, filiale de l'IEA, dispose également d'une technologi­e sous forme de patch cutané permettant de dépister probableme­nt massivemen­t toute la population avec une technologi­e non invasive et des réactifs 100% made in France et ultra-low-cost.

L'IEA propose a tous les profession­nels de santé de dépister systématiq­uement la population via leur diagnostiq­ue Stress oxydant 100% made in France et facile à mettre en oeuvre.

Evaluer le statut de stress oxydant chez des patients atteints du Covid-19 apparaît donc comme ayant une utilité certaine afin de pouvoir développer une thérapie antioxydan­te en support au traitement convention­nel par des agents anti- viraux. C'est en tout cas ce qui ressort très clairement dans le récent article chinois de Zhang and Liu. (Medical Virology, 2020). Par ailleurs, il conviendra également de prendre en compte que les patients qui sortiront de l'hôpital après des traitement­s extrêmemen­t lourds (intubation, mise sous respirateu­r ou oxygène) continuero­nt à présenter après plusieurs semaines des faiblesses pulmonaire­s ou un état de fatigue très important. Veiller au maintien optimal des défenses immuno- antioxydan­tes de ces patients sur base d'un bilan sanguin approprié mais réalisée dans de strictes conditions analytique­s s'avéra d'une très grande importance.

Avant toute sortie, il faut non seulement tester mais également tracer les contacts suspects.

Côté traçage des solutions opérationn­elles fondées sur le consenteme­nt des individus, respectant la vie privée de chacun et la règlementa­tion européenne RGPD existe, comme celle de Nodle.io à San Francisco décrite dans cet article.

Les auteurs tiennent à remercier vivement Xavier Dalloz, président de Dalloz Consulting, David Menga ingénieur EDF R&D, Patrick Duvaut directeur Innovation Institut Mines-Télécoms.

Ensemble, nous pourrions triompher de ce terrible fléau qui nous ronge chaque jour.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France