L'APPORT DE BEEMMO A LA FILIERE PROPTECH
Né de l'idée que le secteur de l'immobilier ne peut plus être régi par les règles traditionnelles et que le mode de consommation évolue, la startup basée à Sophia-Antipolis développe un modèle hybride, où la digitalisation apporte sa plus-value facilitatrice.
Secteur longtemps resté traditionnel, l'immobilier est bousculé depuis quelques années par des modèles qui disruptent les codes établis. C'est ainsi qu'une filière proptech s'est dessinée, rassemblant des acteurs désireux de moderniser le secteur.
Nouvelle venue sur le marché, Beemmo est créée fin 2018 par quatre associés réunissant des compétences en nouvelles technologies et commerce, s'installant à Sophia-Antipolis mais aussi à Paris. "Nous avions constaté que les transactions immobilières s'effectuaient selon deux modèles : soit par le biais d'une agence traditionnelle, soit de particulier à particulier", explique le dirigeant de la startup. "Sur la Côte d'Azur, comme à Paris, il faut aussi compter avec des taux de commission très élevés", ajoute Enis Sliti. Le modèle de Beemmo est né.
INNOVATION D'USAGE
C'est précisément pour lever ce verrou précis que Beemmo développe son propre modèle en proposant un forfait fixe, "équitable, qui soit le plus juste possible" et en intégrant une part de digitalisation, qui permet ainsi de rendre le tout "rentable". Parfait sur le papier. Mais pour réussir l'équation, "il fallait revoir les process".
Et qui dit revoir les process, signifie mettre à plat les modèles existants. Partant du principe qu'un achat immobilier est un acte engageant et que souvent, les recherches s'effectuent lors du temps libre, le soir et le week-end pour la plupart des actifs, Beemmo crée l'agent immobilier augmenté. Un agent disponible tous les jours, en soirée et week-end compris. "Ce qui est essentiel, c'est le service, la réactivité", explique Enis Sliti qui estime aussi qu'en matière immobilière, "si on est différent, il y a de la place pour toute les initiatives".