La Tribune

LOUIS CARTONNE AVEC SON SEPARATEUR DE BUREAUX EN POLYCARBON­ATE SUR-MESURE

- PIERRICK MERLET

La jeune PME toulousain­e vient de lancer la production de séparateur­s de bureaux surmesure en polycarbon­ate. Ce nouvel outil, du nom de Vauban, doit permettre aux salariés de reprendre le travail au sein de leurs entreprise­s de manière sécurisée au moment du déconfinem­ent. Des grands groupes et des mairies sont sur le point de passer des commandes fermes. Mais ce n'est qu'une activité provisoire pour Louis qui prévoit un chiffre d'affaires divisé par quatre sur l'année 2020 en raison de la pandémie. Présentati­on.

Depuis quelques jours, certaines entreprise­s ont repris le travail dans leurs bureaux et d'autres s'y préparent pour le 11 mai, date du déconfinem­ent annoncée en France. Néanmoins, le retour en entreprise s'accompagne­ra du respect des gestes barrières pour les salariés, avec notamment le port du masque potentiell­ement imposé. Dans cette optique, la jeune PME toulousain­e Louis vient de lancer un projet du nom de Vauban.

"Cette nouvelle offre a été créée dans l'optique du déconfinem­ent, tout en regardant ce qui se faisait dans les pays qui ont démarré cette étape cruciale. Ce n'est pas agréable de travailler avec un masque sur le visage toute la journée. L'idée est donc de proposer un produit, en l'occurence un séparateur de bureaux, qui sécurise le retour au travail tout en étant pratique dans son utilisatio­n", explique Thomas Devineaux, le président et fondateur de Louis.

Ainsi, la jeune entreprise de 16 salariés propose son nouveau produit sur-mesure et ce, sous trois modèles : en U, en H ou I. Un concept qui séduit "dans toute la France" puisqu'en quelques jours Louis a reçu l'équivalent de 150 000 euros de devis, dont certains se sont déjà transformé­s en commandes fermes.

Les différents modèles de séparateur­s de bureaux proposés par Louis, basée à Toulouse (Crédits : Louis). "Le fournisseu­r toulousain d'énergies vertes Ilek va recevoir sa commande dans les jours à venir, nous échangeons avec des grands groupes et des intercommu­nalités comme le Sicoval, qui regroupent actuelleme­nt les commandes de leurs communes", précise Thomas Diveneaux.

UN CONTRE-PIED (PROVISOIRE) À SON PLACEMENT HISTORIQUE

Composé de polycarbon­ate, un plastique haut de gamme aussi transparen­t que le verre, ce séparateur de bureaux va cependant à contrario de l'idée fondatrice de Louis : proposer du mobilier de bureaux sur mesure, sans déchet, sans plastique et matériaux recyclés. Mais cette ligne de conduire n'a pas été oubliée par la société toulousain­e au moment de lancer Vauban.

"Notre volonté est de proposer un outil simple à monter et démonter, auto-portant, résistant aux courants d'air et à ranger quand vous le souhaitez. Mais nous travaillon­s déjà sur les filières de recyclage pour donner une seconde vie à ces séparateur­s, notamment pour les écoles de design, afin d'éviter de les voir envahir les poubelles dans un an", tient à souligner le dirigeant.

Agile par sa taille, cette nouvelle activité est pour Louis surtout une manière de limiter la casse économique­ment parlant, tout en étant utile et en proposant son savoir-faire sur le mobilier de bureaux.

"C'est un moyen pour nous d'éviter d'avoir une année 2020 pourrie en termes d'activité. Nous voyons cela comme un relais de croissance provisoire. Aujourd'hui, tous nos projets sont à l'arrêt hormis Vauban et nous ne savons pas quand ils pourront reprendre s'ils sont maintenus. Nous ne pourrons pas faire des premières prévisions de toutes les conséquenc­es de ce shutdown avant septembre prochain", regrette amèrement Thomas Diveneaux.

UNE BOUFFÉE D'OXYGÈNE GRÂCE À LA LEVÉE DE FONDS

Parmi ses grands projets à l'arrêt, Louis avait signé un important partenaria­t avec un réseau de coworking italien qui lui aurait permis de déployer son offre de mobiliers de bureau dans toute l'Europe. Par conséquent, avant le Covid-19, Louis envisageai­t de réaliser un chiffre d'affaires situé entre 2 et 2,5 millions d'euros pour 2020. Désormais, le dirigeant espère atteindre la barre des 600 000 euros pour l'année en cours.

"Il faut redémarrer au plus vite notre activité pour éviter de cramer tous les fonds de la levée que nous avons bouclé en fin d'année dernière. Mais elle nous permet néanmoins d'avoir de la trésorerie dans cette période délicate", concède le dirigeant.

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Malgré la situation, la direction de l'entreprise a décidé de maintenir ses recrutemen­ts sur les volets commercial et R&D cette année. Ainsi, l'équipe de Louis va atteindre la vingtaine de salariés en 2020, puis 28 en 2021.

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