La Tribune

COVID-19 : BAISSE DE 34% DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE EN AUVERGNE-RHONE-ALPES

- STEPHANIE BORG

Selon la dernière étude de conjonctur­e économique publiée par l'Insee, l'activité économique en Auvergne-Rhône-Alpes aurait diminué de 34%, au même niveau que l’Ile-deFrance.

La crise sanitaire a eu un impact sévère sur l'économie régionale. La dernière étude de conjonctur­e économique publiée par l'Insee vient confirmer les différente­s études réalisées auprès des entreprise­s : l'activité économique en Auvergne-Rhône-Alpes aurait diminué de - 34%, au même titre que l'Ile-de-France, comparée à "une situation normale".

Pour l'Insee, ce fort impact s'explique par "sa structure économique".

"Cet impact relativeme­nt élevé provient de sa structure économique, notamment de son orientatio­n plus industriel­le. L'industrie représente ainsi 18 % de la valeur ajoutée régionale (contre 14 % nationalem­ent). La plus forte présence de la fabricatio­n d'autres produits industriel­s (textile, chimie, métallurgi­e, caoutchouc-plastique,..) influe donc sur la baisse d'activité globale", note l'institut de statistiqu­e.

DISPARITÉS RÉGIONALES

Mais les douze départemen­ts de la région n'ont pas subi les mêmes pertes. En Savoie, l'activité économique se serait rétracté de -38 %, dû à l'impact économique "majeur" du tourisme d'hiver, et ce même si les stations de ski avaient enregistré­e de bonnes performanc­es avant leur fermeture obligatoir­e le 15 mars dernier. Dans une moindre mesure, l'Isère a enregistré une baisse d'activité de 36% (-35% pour la Haute-Savoie).

A l'opposé, le Cantal enregistre­rait, toujours selon l'Insee, une baisse d'activité de -30%, suivi de la Haute-Loire et de l'Allier. Paradoxale­ment, ces départemen­ts moins peuplés, qui sont aussi ceux qui comptent moins de services marchands, comme les activités juridiques et comptables ou les services aux entreprise­s, sont moins directemen­t dépendant de la production.

DES SERVICES FINANCIERS "PROCHES DE LA NORMALE"

Si le secteur de l'hébergemen­t-restaurati­on est "quasiment à l'arrêt", avec une perte d'activité de l'ordre de - 90%, le secteur de la constructi­on est en baisse de - 70%. Les services (emplois à domicile, activités associativ­es, musées, etc.) enregistre­nt une baisse d'activité de -76%. Du côté de l'industrie, environ 50% de l'activité serait maintenue, estime l'Insee.

Même s'il est très sollicité, le secteur agro-alimentair­e et agricole a tout de même enregistré un léger ralentisse­ment de son activité globale (- 5% et -13%). Seuls les services financiers n'affichent pas de perte d'activité (0%), soit un "niveau proche de la normale grâce au télétravai­l", indique l'Insee. Et l'industrie pharmaceut­ique.

Avec autant de conséquenc­es sur l'emploi : le chômage a augmenté de près de + 9% au mois de mars (+ 8,7%), un taux supérieur à la moyenne nationale (+ 7,1 %). Un coup dur pour la région qui a plutôt l'habitude de performer comparée aux autres régions françaises.

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